Après une année de lectures dixhuitièmistes et copinesques pour me remettre de Twilight, il est temps de vivre dangereusement, fin du monde oblige.

J’ai donc rejoint le Défi de l’Imaginaire, qui consiste à lire et critiquer dix romans écrits par la Ligue de l’Imaginaire. Ce collectif d’auteurs -dont des très populaires- vise à donner plus de visibilité à l’imaginaire et à le défendre contre les tenants d’une littérature disons plus institutionnelle. Grand fan de genre en général et de littératures de l’imaginaire en particulier, je me réjouis en théorie d’une telle initiative. En pratique, une fois regardé la liste d’auteurs, je suis moins convaincu. Et c’est entièrement basé sur des a priori un peu débiles.

Le côté «gros sous» / omniprésence médiatique. J’ai vu les titres de Bernard Werber partout, déclinés sur pas mal de supports (ma dernière expérience transmédia était peu concluante) et ai découvert l’existence de Maxime Chattam par des 4×3 bien criards dans le métro parisien. Entendons-nous bien, je préfère la pub pour des romans à celle pour des organismes de crédit, mais c’est vrai que mes dernières lectures de best-sellers étaient peu enthousiasmantes. Au pire c’était traumatisant (Twilight), au mieux c’était divertissant (Harry Potter, A song of ice and fire, Da Vinci Code) mais aucun ne m’a donné envie d’en lire plus du même auteur.

Les ennemis de mes ennemis ne sont pas forcément mes amis. J’adore énerver les fans de français poussiéreux et d’autofiction germanopratine, mais quand mes potes lecteurs de Neil Gaiman, Laurent Kloetzer ou China Miéville conchient les bouquins de la LDI, j’ai quand même un peu peur de m’y mettre.

Mais bon, je me suis lancé, avec L’ultime secret de Bernard Werber. C’est plutôt intéressant comme approche et pas trop douloureux niveau style, donc le plus difficile sera de sortir une critique argumentée avec la grille de lecture qui va bien.

Je préviens tout de suite que ça risque de faire un peu moins «prof de français» que celles qui sont déjà sur le blog du défi mais je vais essayer de respecter les règles, ça fera un bon exercice.

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2 Responses to 2012, année de la lose?

  1. Alias says:

    Dans l’absolu, l’idée est intéressante, mais je dois avouer qu’elle m’inspire assez peu. Il y a d’abord les auteurs et je suis un peu comme toi: je n’ai lu que Chattham, et encore: un seul bouquin, qui en soi n’était pas si mal, mais qui ne m’a pas donné envie d’en lire plus.

    Mais il y a aussi le fait que je lis des bouquins au gré de mes envies et que je n’ai peut-être pas envie de m’imposer des lectures pour répondre à un défi qui ressemble beaucoup à de la promotion camouflée.

  2. Thomas B. says:

    En fait de promotion, le défi a surtout été accusé d’être une vaste entreprise de trollage littéraire snobinard contre la ligue :). Mais on verra à l’usage, j’ai encore une semaine pour finir mon premier.

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